Je danse le FIAAu début des années 80, je me souviens des grand prix
Où l'ambiance était chaude et les mecs pilotaient
Sparco aux pieds le regard froid
Ils scrutaient la TV le casque roulé autour du bras
Ray Ban sur la tête survêtement le coq sportif
Pour les plus class les mocassins venus d'Italie
Dès qu'ils passaient le virage de la Rascasse
Huub Rothengatter ou Eliseo Salazar
Tout le monde se levait des cercles se formaient
Des concours de pole un peu partout s'improvisaient
Je te propose un voyage dans le temps, via "débordements de pistes"
Je danse le FIA (4)
Je danse le FIA jusqu'à c'que le règlement vacille
Une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille
On râlait que c'était nul que ça craignait
Le samedi d'après on revenait tellement qu'on s'emmerdait
J'entends encore le rire des fans
Qui assistaient au ballet des RE30 dans le paddock
Sur la piste, pour elles c'était moins rose
Oh Emerson, tu te qualifies ou je t'explose ?
Voilà comment tout s'agravait en un quart-d'heure
Le frère Fittipaldi rappliquait : oh comment tu parles à mon frère
Viens avec moi, on va se filer
Tête à tête je vais te niquer derrière les WC
Et tout s'arrangeait ou se réglait à la balance
L'un disait Alain t'as aucune chance
Eh les pit girls, les chaussures brillent, hop un tour Villeneuve part en vrille
Il se bousille et moi je danse le FIA
Comme les voitures c'était le défi
FW12 contre MP4/8
Du grand voyou à la plus grosse mauviette
La main sur le volant avec la moquette
Autocollant Pioneer sur l'aileron arrière
Camel et Malboro écrit en gros; sur mon aile
La bonne époque où on sortait
La douze sur magic Senna
On lui collait la bande rouge à la Ferrari Touch
J'avais la nuque longue Eric Bernard aussi Merzario
La coupe à la Bailey Pascal Fabre était rasta des affro
Sur Roberto Moreno déjà à la danse à côté d'eux
Personne ne touchait une quille
On dansait le FIA
Je danse le FIA, pas de pacotille
Chemise ouverte, chaîne en or qui brille (oui oui c'est Flavio)
Des gestes lents ils prenaient le temps pour enchaîner
Les tours qu'ils avaient élaborées dans leur PC
C'était vraiment trop beau
Un mec assurait tout le monde criait : vas-y Jeannot
La piste s'enflammait et tous les yeux convergeaient
Les différents s'effaçaient et les rires éclataient
Beaucoup disaient que nos Grand Prix étaient sauvages
Et qu'il fallait rentrer avec un batte ou une hache
Foutaise, c'était les ragots des jaloux
Et quoi qu'on en dise, nous on s'amusait beaucoup
Aujourd'hui, encore on peut entendre les fan dire
Hayya, ils dansent le FIA.....